CARPENTRAS UNIVERS DES ARTS - mai 2000
Une
contemplation
recueillie.


L'oeuvre sculpté de Mélanie
Quentin recèle des mystères
étonnament révélés
par une très belle
approche sensible.


Patrice de la Perrière

 

"La vague", bronze, 1,30 m
 

"Messaline", bronze, 52 cm

En effet cette artiste recherche avant tout la touche spontanée qu'elle s'applique à laisser naturellement sur la terre modelée, au lieu de s'attacher à obtenir une finalité à l'aspect trop lisse et brillant. Comme elle le dit elle même : La recherche du détail peut être un piège ; il conduit trop souvent au "bien-faire" qui est, à mon avis, l'ennemi de l'art.
C'est pour cela que cette quête continuelle du "sensible visible" est pour Mélanie Quentin un éternel combat entre la technique et la pensée : Je me méfie du réalisme qui cherche toujours à s'imposer.
Cette lutte interne propre à l'artiste se manifeste par un mélange harmonieux entre la

 

douceur et la force, entre la rigueur et la sensualité. Mélanie Quentin ne cherche pas à plaire mais à nous livrer le fruit d'une recherche intérieure guidée par une sincérité débordante. Depuis maintenant deux ans, elle se lance dans l'élaboration de grandes oeuvres (entre 1,60 m et 2,10 m), ce qui lui donne la possibilité de s'exprimer avec encore plus de force dans des sujets où l'humanité transparaît au travers d'une belle émotion.
C'est avant tout l'idée et le ressenti qui guident sa créativité, le figuratif n'étant que le support d'états d'âme qu'elle tend à manifester.
Dans "la Flamme", l'étreinte et le mouvement qu'elle insuffle à la résine, est plus importante

 

"Arabesque", bronze, 50 cm
 

"Flamme", résine, 2,10 m



"Embrasement", bronze, 1,60 m

que la fidélité anatomique : les cheveux de la femme servent, dans leur texture et leur traitement, le concept avant tout.

La même intention s'impose dans "l'Idée" avec encore plus d'évidence. Dans "l'Embrasement", le réalisme tend à disparaître totalement pour ne laisser vivre que la matière et le mouvement, la contorsion des corps exprimant la réalité des personnages. Mélanie Quentin atteint ainsi une qualité symbolique porteuse d'intensité spirituelle. Le choix de le Chapelle du Collège de Carpentras (construite entre 1628 et 1637 par le jésuite Étienne Martelange) comme lieu d'exposition, sera un atout supplémentaire à une contemplation recueillie d'une oeuvre qui tend à transmettre une sensibilité sublimée

  Du 6 juin au 2 juillet
Vernissage le 6 juin
Chapelle du Collège
84200 Carpentras
Contact : 06.84.24.35.97

En permanence :

Galerie Empreintes
16 rue des Carmes - 75005 Paris
tél. 01.46.33.00.90

Galerie Damon - Chatellerault
St Martin de Ré

Galerie Maryse Blaive, Beaune

Galerie Climat, Les Sables d'Olonne

Galerie Iris, Gordes

Galerie L'Amour de l'Art, Paris

http://www.melanie-quentin.com/mquentin
email : [email protected]
 

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